jeudi 12 juin 2014



Dépêche de l'Agence France Presse du 29 Avril 2014 suite au communiqué de M. Fabien Chalandon sur l'affaire Visionex


Visionex: avant son procès, le fils d'un ex-ministre contre-attaque

Renvoyé en correctionnelle dans le dossier Visionex, Fabien Chalandon, fils de l'ex-garde des Sceaux Albin Chalandon, a contre-attaqué avec une plainte, consultée mardi par l'AFP, dans laquelle il présente cette affaire comme une "machination" policière.

L'enquête Visionex doit son nom à cette entreprise de Loire-Atlantique qui avait placé en 2007 dans des bars des bornes internet dont les enquêteurs pensent qu'il s'agissait de machines à sous dissimulées, en violation de la législation sur les jeux de hasard.

C'est ce qu'a conclu après quatre années d'enquête une juge d'instruction parisienne lorsqu'elle a renvoyé en janvier en correctionnelle huit personnes, dont Fabien Chalandon. La date du procès n'est pas encore fixée.

 Fabien Chalandon, 61 ans, a travaillé pour Visionex de 2008 à 2010 comme consultant. Il a assuré mardi à l'AFP que ces bornes internet proposaient une loterie promotionnelle légale et que la Direction des libertés publiques du ministère de l'Intérieur avait donné un accord verbal à cette loterie en novembre 2007.

 C'est cependant fin 2007 qu'une première enquête sur Visionex avait été lancée à Créteil. Et c'est dans ce contexte, selon Fabien Chalandon, que son père a été amené à solliciter Michèle Alliot-Marie, alors ministre de l'Intérieur, sur le risque que cette procédure ne mette en péril l'entreprise.

 Garde des Sceaux de 1986 à 1988, Albin Chalandon avait été placé en garde à vue en 2010 dans l'instruction parisienne, qui a notamment porté sur le "lobbying" effectué pour Visionex auprès des autorités. Un ancien conseiller de MAM, David Sénat, a bénéficié d'un non-lieu en janvier.

 Fabien Chalandon, qui dit s'être impliqué auprès de Visionex à la demande de son père, accuse le Service central des courses et jeux (SCCJ) d'avoir eu pour objectif de faire tomber Visionex. Selon lui, les bornes menaçaient alors les monopoles du PMU et de la Française des Jeux. Il présente la procédure parisienne comme "un véritable plan organisé et prémédité" ou encore "un +chantier+ dans le jargon policier" pour lui faire payer ses dénonciations des méthodes du SCCJ.

 En janvier, il a porté plainte avec constitution de partie civile, notamment pour "faux en écriture publique et usage de faux", "abus de pouvoir", "faux témoignage", "escroquerie au jugement", contestant l'impartialité de l'instruction qui lui a valu de passer une dizaine de jours en détention provisoire en juillet 2010.

 jac/arb/fff/jmg





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